jeudi 29 juillet 2010

Horus déplace la caméra et installation d'un nouveau nichoir

Vous vous demandez pourquoi l'image est soudain différente? Et bien voici l'explication !!! Le jeune Horus s'est bien amusé avec cette drôle de chose noire qui est accrochée sur sa maison... :-)


Dans un autre ordre d'idées, Simon Duval et moi avons procédé aujourd'hui à l'installation d'un nouveau nichoir pour faucon pèlerin, au 360 rue St-Jacques, dans le cadre du projet L.E.E.D de l'édifice. Par le passé les faucons nichant à la place Victoria alternaient entre les deux sites, mais depuis plusieurs années les nichoirs du 360 étaient hors d'usage. Nous avons donc réinstallé un nichoir qui est ma foi très luxueux, on verra si les faucons seront tentés de l'essayer en 2011... Cliquez ICI pour voir l'album photo de cette installation.

mardi 20 juillet 2010

Un goéland pour souper

Ce soir Spirit a ramené un goéland à la tour pour le souper. C'est un évènement assez rare et spectaculaire, à cause de la grosseur de cette proie, pratiquement aussi grosse qu'elle et plus grosse que Roger et Horus. Voici le vidéo de Spirit déplumant son souper, et ensuite Roger qui vient s'en régaler... il doit rester passablement de viande sur la carcasse, je parie qu'Horus sera le prochain. Il passe beaucoup de temps seul ces derniers jours, je crois qu'il essaie de chasser par lui même, mais à la fin de la journée s'il n'a pas réussi à attraper de repas il vient quémander à ses parents...

mercredi 14 juillet 2010

Trop peu trop tard...

Mauvaise nouvelle, la jeune survivante du pont Champlain est décédée hier matin. Elle était trop faible il faut croire. Une grosse perte, une maman et 4 fauconneaux. Voici une photo d'elle lors de son admission à la clinique des oiseaux de proie :

lundi 12 juillet 2010

Nouvelles du pont Champlain

Bonjour à vous ! Voici un message que j'ai envoyé à la liste de distribution Ornitho-Qc, en réponse au questionnement qu'a suscité l'opération de sauvetage des fauconneaux du pont Champlain et mon appel à l'aide. On se questionnait sur l'intervention humaine sur ces faucons - émetteur, baguage, installation de boite de nidification etc.

On pourrait débattre longtemps de l'intervention humaine ou non avec les oiseaux et autres animaux, mais voici en quelques lignes mon opinion avec les faucons pèlerins. Sans la réintroduction de cette espèce, autrefois disparue à cause du DDT (pesticides utilisés par nous les humains), nous n'aurions plus aucun faucon pèlerin dans l'est de l'Amérique du Nord. Il serait difficile d'argumenter contre la validité de cette "intervention humaine" - tout à fait justifiée !
Maintenant, pour l'émetteur satellite que la femelle portait il s'agit d'une étude faite par le MRNF en vue d'un projet d'éoliennes. Selon moi il est mieux d'étudier les déplacements des oiseaux maintenant que de constater qu'on leur a fait du tort une fois le projet complété. Voici le site si vous voulez en savoir plus :
http://www.mrnf.gouv.qc.ca/faune/habitats-fauniques/etudes-recherches/oiseaux-eoliens.jsp

Ensuite, le baguage constitue d'après moi une bonne façon de garder un oeil sur la population et de s'assurer que cette espèce considérée comme vulnérable continue de bien se porter au Québec. Pour ce qui est de la boite de nidification, et bien si on ne met pas de boite, les faucons nichent où ils peuvent sous les ponts, souvent à des endroits inappropriés, au dessus de l'eau, c'est naturel de leur fournir un endroit sécuritaire où nicher. Il ne faut pas oublier que l'homme a détruit bon nombre de ses sites de nidification naturels de toute façon.

Depuis quelques années maintenant que je suis les nidifications un peu partout au Canada et aux États-Unis. Ce que je remarque, c'est que dans pratiquement tous les sites urbains (ponts et édifices), le succès de nidification est directement dépendant de la bonne volonté humaine. Ce que je veux dire, c'est qu'il doit y avoir pour chaque endroit un "gardien" des faucons, comme je fais à l'Université de Montréal. Une personne qui s'assure que les faucons ne sont pas dérangés et que les jeunes qui sont au sol lors de premiers vols sont placés en sécurité, loin des voitures et dangers causés par les humains. (On a qu'à se rappeler notre petit Horus qui est entré dans une classe cette année !! :-) Je pense que cet incident à lui seul démontre la pertinence de la surveillance...)
Alors, à partir du moment où on fait un suivi et on participe à leur succès, les sentiments humains nous poussent à vouloir les aider à tout prix, comme on le ferait pour nos proches. C'est là qu'on doit faire une distinction entre les échecs normaux de nidification, où on laisse les choses aller, et les situations où on aide les faucons et on apporte des soins. Selon moi la ligne est dictée entre autre par la situation de l'espèce au Québec qui est plutôt bonne, et les experts ont donc tendance à laisser la nature aller, je suis tout à fait d'accord avec cette ligne de pensée.
J'en aurais encore long à dire sur le sujet, mais revenons au cas qui nous concerne.

Quand il a été constaté que la femelle était manquante (selon sa dernière localisation, je crois qu'une collision avec une voiture est très probable comme cause de son décès), il était devenu évident que les quatre petits ne survivraient pas. Par contre, si le mâle avait élevé seul deux fauconneaux, je crois qu'on aurait pu dire que c'était un succès. Maintenant, ce n'était malheureusement pas le cas. Selon nos observations depuis jeudi au baguage, les petits n'ont pas été nourris par leur père, et c'est là qu'une décision a été prise d'intervenir, en accord avec les gens du MRNF, de Québec Oiseaux, et de Services Environnementaux Faucons, selon la charte qui permet de secourir des jeunes orphelins. Impossible de faire bouger les choses lors du week-end, alors les fauconneaux ont été récupérés ce matin, et je les ai moi-même conduits à la clinique des oiseaux de proie (UQROP). Comme je craignais, deux d'entre eux étaient décédés, et un autre est mort pendant son transport. La survivante a été soignée à son arrivée, elle était très faible mais les chances sont bonnes de la sauver.

Alors voilà, merci à ceux qui m'ont donné des nouvelles et qui ont à coeur comme moi le succès de cette espèce fabuleuse !

vendredi 9 juillet 2010

Appel à tous : quatres fauconneaux en péril

Tout d'abord, des nouvelles de faucons, mais pas les nôtres...

Le couple de faucons pèlerins nichant au pont Champlain ont eu 4 fauconneaux le 14 juin dernier, une date très en retard par rapport aux autres couples du Québec. Les petits ont été bagués hier, et lors de l'opération il a été constaté qu'ils étaient anormalement petits malgré leur âge. De plus, aucun adulte n'a été vu à proximité. Soucieux de cette situation, à l'aide de divers observateurs, nous avons trouvé le problème : la femelle manque à l'appel. Le mâle essaie tant bien que mal de nourrir ses quatre rejetons, mais il peine à y arriver et doit chasser constamment. Nous tentons donc de garder un oeil attentif sur cette situation, pour s'assurer que le mâle s'occupe toujours de sa portée. Si jamais ce n'était pas le cas, les experts décideront des mesures à prendre, un sauvetage serait peut être envisagé.

Je lance donc un appel à tous: si vous voyez ces petits se faire nourrir par leur père, SVP m'en informer: eve@ornithologie.ca . Richard Dupuis et moi avons passé 3 heures cet avant-midi à observer le nid, mais nous n'avons pas vu de nourrissage malheureusement.

Attention: ne tentez pas d'observer les faucons à partir du pont Champlain! je ne voudrais pas causer d'accident :-) et en plus vous ne verrez rien. Le nichoir est localisé sous le pont, une pile au nord de la voie maritime. Il est visible aux jumelles à partir de la piste cyclable sur la voie maritime. La meilleure façon de s'y rendre est d'emprunter l'estacade à partir de l'île des Soeurs (je le fais à pied mais le vélo est vivement recommandé!), voici une carte montrant l'endroit du nichoir et le meilleur point d'observation :

SVP ne pas vous rendre près de l'eau car ce terrain est surveillé par caméra et est régi par la société des ponts.
À part le bruit des voitures sur le pont, l'endroit est très agréables et fertile en oiseaux - hirondelles, carouges, tyrans, parulines, viréos, etc. en plus des oiseaux marins.

À part quelques sites, c'est une bien mauvaise année pour la production de jeunes faucons pèlerins dans la région Montréalaise... j'espère que l'an prochain donnera une meilleure cuvée !



Ici à l'UdeM, nous avons eu de gros orages aujourd'hui. Les faucons sont plutôt ravis de cette situation... une bonne douche pour les rafraichir ! Horus se porte très bien, il s'amuse avec ses parents. Je n'ai malheureusement pas encore eu la chance de voir et surtout de photographier d'échange de nourriture en vol. Il pourchasse tant bien que mal les hirondelles et autres petits oiseaux, mais il doit encore parfaire sa technique avant de devenir un chasseur redoutable...

Voici deux photos que j'ai prises au pont Mercier, montrant le mâle pourchasser un étourneau, ces photos sont plutôt rares et dur à capter, c'est pourquoi je les partage avec vous :-)